Voici le deuxième article résumant l'étude sur le fjord Reloncaví. Dans cette partie, nous décrivons les techniques et les conditions de l'échantillonnage faites dans le fjord dans le cadre de cette étude. Nous répondons à la question, mais qu'est-ce que l'on cherche à savoir? Donc quelles données sont observées? Puis nous donnons quelques définitions de termes courants en océanographie pour nous permettre une éventuelle compréhension des résultats de l'étude, à paraître dans l'article subséquent.

Échantillonage
La récolte des données dans le fjord s’est faite en deux temps. Premièrement en mars 2002 et puis en mai 2004. Les deux périodes correspondent à deux trajets effectuées en catamaran sur le fjord, un trajet longitudinal (plus long) et un transversal (plus court). Les données ont été récoltés jusqu’à une profondeur de 100 mètres environ. Grâce à divers instruments, on a récolté des données sur la salinité, la température, le taux d’oxygène, la vitesse des courants, la densité et la conductivité. Il est également précisé par les chercheurs la difficulté de trouver un bateau convenable pour cette recherche, et les forts vents rendant plus complexe la collecte de données. On a pu effectué ces sorties lors de journées de faibles vents. Il faut prendre en considération la décharge de la rivière Puelo sur les données, importante en 2002 (700 m³/s) et plutôt faible en 2004 (350 m³/s).
L’endroit choisi pour l’échantillonnage est la courbe du fjord pour trois raisons principales. Premièrement, selon l’hypothèse c’est l’endroit où les chercheurs croient que se produit une oscillation du pycnocline favorisant l’hypoxie des eaux de surface, où pour simplifier, un là où un possible mélange vertical entre deux courants horizontaux bien distincts aurait lieu. Deuxièmement, c’est le lieu de plusieurs aquacultures de saumon. Troisièmement, c’est le seul endroit, autre celui près de Ralun, où le fjord est assez peu profond pour y relever les informations désirées.
Quelques notions élémentaires d’océanographie

Les données récoltées lors de cette étude ne peuvent être discuté avant d’aborder quelques termes scientifiques nous permettant, tout d’abord de comprendre le sujet dont il est question dans l’article, mais de manière plus générale, le fonctionnement des océans.
Les résultats préliminaires permettent de confirmer la présence de différentes couches d’eau dans le fjord Reloncavi. Les eaux de surface, ce qui dans les océans correspondraient aux eaux mixtes, constitue la première couche d’environ 4 à 5 mètres de profondeur. Sa salinité et sa densité sont moindres, sa température et sont taux d’oxygène supérieur. Son épaisseur varie ici, on soupçonne, en fonction de la décharge du Puelo, plus ou moins importante, selon la période et l’endroit où l’on se retrouve sur le fjord. La température se distingue lors de l’échantillon de 2004, probablement du à l’automne et ses températures plus froides, les plus chaudes températures enregistrées se situent alors à 4 mètres, dans le bas des eaux mixtes.
La couche inférieure s’appelle pycnocline et se situe dans ce cas à une profondeur maximale de dix mètres. Cette couche correspond à une chute rapide de la densité de l’eau selon la profondeur. C’est une couche d’eau qui, dans les océans, est reconnu comme plutôt stable et prévenant le mélange vertical des eaux profondes avec les eaux de surface. Elle correspond normalement à l’halocline et au thermocline. Ceux-ci sont les couches où la salinité et la température change rapidement avec la profondeur. On signale que pour l’échantillon de 2004, le thermocline aurait une plus grande épaisseur que l’halocline.
Les différentes données récoltées ne changent pas de façon significative sous les profondeur de 10 mètres. Il s’agit alors de la troisième couche correspondant aux eaux profondes. Ce système de trois couches s’amincit à l’équateur et n’existe tout simplement pas aux pôles.

Suivez de près l'apparition du prochain article sur le fjord et les résultats et conclusion de cette étude, dans quelques jours.
SOURCES:
LEÓN, Jorge, Anorldo Valle-Levinson, Nandita Sarkar, Rosario Sanay, Doris Soto, «Spatial Structure of Hydrography and Flow in a Chilean Fjord, Estuario Reloncaví », Estuaries ans Coasts, vol. 30, n° 1, février 2007, p. 113-126.
THE EDITORS of Encyclopeadia Britannica, « Pycnocline », Encyclopeadia Britannica, en ligne: < https://www.britannica.com/science/pycnocline >, page consultée le 1er mars 2016.